Mattia Bunel

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Je suis docteur en géomatique, rattaché, au corps des ingénieurs des travaux géographiques et cartographiques de l’état (ITGCE), avec la fonction d’ingénieur d’études référent pour les produits altimétriques au sein de l’institut national de l’information géographique et forestière (IGN).

Travaux de recherche

Mots clés :

  • Imprécision et imprécision spatiale
  • Naive Geography
  • Localisation spatiale

Antérieurs à la thèse

Mes premières activités de recherche ont pris place au sein de l’ANR SoDeMoMed, projet où j’ai effectué un stage en licence 3, et auquel j’ai été rattaché lors de la réalisation de mes mémoires de master 1 et de master 2 (SDS). Durant cette période, mon travail portait sur l’analyse diachronique de la distribution de la population, et sur l’identification des facteurs climatiques l’ayant influencée. Au cours de mon master 1 j’ai abordé cette question en me penchant sur l’ensemble du bassin méditerranéen, et j’ai ensuite approfondie en master 2, où je n’ai travaillé que sur la France métropolitaine, mais à l’échelle communale et sur le temps long (1793-1999). À la suite de mon master Carthagéo j’ai effectué un stage au sein de l’ERC WorldSeastem, prolongé par deux contrats d’ingénieur d’études. Ma mission première était de développer une plate-forme de visualisation de données maritimes historiques extraites des archives de la Lloyd’s, mais j’ai également eu l’occasion de travailler sur des problématiques de recherche. La question que j’ai principalement traitée est celle du traitement, de l’analyse et de la représentation des données de flux dont nous disposions.

Travaux de thèse

Ma thèse de doctorat a été réalisée dans le cadre du projet Choucas 1, dont l’objectif est de développer des méthodes et des outils permettant aux secouristes des pelotons de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de localiser plus efficacement les personnes perdues ou blessées en montagne, et ne pouvant pas décrire leur position avec suffisamment de précision. Cela passe par le développement d’outils d’aide à la décision, par l’enrichissement des données métier à la disposition des secouristes, par le développement d’interfaces IHM, et par l’automatisation de la spatialisation des positions écrites oralement. Mon travail de thèse portait plus spécifiquement sur ce dernier point. Mon objectif était de développer une méthode permettant d’identifier la position de la victime contactant les secours à partir des indications données par téléphone. Pour ce faire j’ai développé une méthode fondée sur un principe de décomposition. L’ensemble des indices donnés par la victime pour décrire sa position (ex. « Je suis sous une route », « Je suis proche d’un chalet ») sont spatialisés indépendamment, puis fusionnés, de manière à construire la zone correspondant à l’ensemble de ces descriptions. Pour permettre la prise en compte de l’imprécision, inhérente à une description orale de position, la méthode proposée s’appuie sur la théorie des sous- ensembles flous. Chaque des zones spatialisant un indice de localisation donné est représentée sous la forme d’un sous-ensemble flou, ce qui permet une meilleure modélisation des transitions entre la zone correspondant à l’indice de localisation et celle qui n’y correspond pas.

Travaux postérieurs à la thèse

A la suite de ma thèse j’ai travaillé quelques mois en tant que post-doctorant au sein de l’ANR CORES 3 . L’objectif premier de ce projet est d’étudier l’impact des applications cartographiques, et plus spécifiquement les application de cartographie participatives (i.e. qui montrent en permanence les mouvements des autres utilisateurs), sur les déplacements piétons en milieu urbain, l’hypothèse majeure du projet étant que plus les utilisateurs disposent d’une application riche en informations, moins ils ne retiennent la structure spatiale de la zone qu’ils parcourent. Pour répondre à cette question un ensemble d’expérimentations ont étés menées avant mon arrivée. Ces dernières consistaient à demander à des volontaires de parcourir librement pendant une heure, une zone préalablement délimitée, dans le but d’en dessiner une carte la plus précise possible. Lors de son déplacement, chaque volontaire disposait d’une application cartographique, dont le fonctionnement pouvait était adapté pour chaque groupe d’utilisateur (GPS activé ou non, visualisation de la position des autres utilisateurs ou non, etc.). Au sein de ce projet mon rôle était de mettre en place une méthode permettant d’analyser les données produites lors de ces expérimentations, de manière à quantifier l’impact de la nature de l’application de cartographie utilisée sur la représentation spatiale de la zone visitée.

Ma récente participation à l’ANR HITI 4 s’inscrit à la suite de ma collaboration avec les chercheurs de l’ANR CORES. L’objectif du projet HITI est d’analyser les représentation spatiales des zones de pèche par les pécheurs lagunaires de Moorea (Polynésie française). En effet, les représentations cartographiques traditionnelles (cartes zénithales délimitant l’espace géographique de manière nette) ne sont pas un outil à même de rendre compte de la représentation locale de la délimitation du lagon, ce dernier étant perçu comme un continuum et non comme une rupture nette. Une des pistes méthodologiques envisagées et de faire appel à la théorie des sous-ensembles flous de manière à définir et traiter des objets géographiques aux délimitations imprécises, de manière analogue à la démarche proposée dans ma thèse. Ma fonction au sein de projet consiste donc à apporter un support scientifique et technique sur cette question.

Participation à des projets de recherche

  • Depuis 2021 Post-doctorant, puis chercheur associé à l’ANR CORES
  • Depuis 2017 Doctorant, puis chercheur associé à l’ANR CHOUCAS 2016 –2018
  • Stagiaire, ingénieur d’études contractuel, puis chercheur associé à l’ERC WorldSeastems 2017
  • Ingénieur d’études contractuel pour l’UMR GéoAzur 2014 –2015
  • Stagiaire, puis masteran associé à l’ANR SoDeMoMed

Conférences organisées

Enseignements

Formation initiale

  • SGBDR spatiaux
  • Statistiques
  • Analyse spatiale
  • Introduction à Latex
  • Introduction à l’imprécision spatiale et à sa modélisation
  • SIG

Formation continue

  • Formation RGE ALTI

Vulgarisation scientifique

Publications

Notes de bas de page: